Lancer une Campagne de Crowdfunding, Sarah l’a fait Pour Son Projet

Sarah aurait pu continuer à travailler dans des call center, mais elle a souhaité prendre son destin en main. Pourquoi ne pouvait-elle pas créer son projet et devenir son propre patron ? Hocus Ficus est né de sa passion pour le stylisme végétal. Aujourd’hui, elle a décidé de lancer une campagne de crowdfunding sur Ulule et nous raconte comment elle s’y est prise.

Bonjour Sarah et bienvenue sur Hellosense. Pourrais-tu nous dire quelques mots à ton sujet, s’il te plaît ? 

Bonjour, j'ai 31 ans, je suis originaire de Moselle, à la frontière allemande, mais depuis juillet 2020, je vis dans le Pas-de-Calais, à 15 minutes de la ville de Calais très exactement. Je suis maman d’un petit garçon de quatre ans et demi, mon associé et meilleur commercial !

Concernant ma vie personnelle, cela faisait deux ans que j'étais maman célibataire quand j'ai rencontré mon chéri. C’est ce qui explique la raison de notre déménagement puisqu'on a décidé de le suivre après sa mutation professionnelle dans sa région natale.

Avant de te lancer ton projet, quel était ton parcours professionnel ?

En toute sincérité, je n'ai vraiment pas eu un parcours exemplaire… Après le collège, suite aux recommandations de la conseillère d'orientation, je me suis dirigée vers un BEP hôtellerie. Une bêtise puisque cette voie ne me plaisait absolument pas et puis, cela ne m'a jamais servi. Très vite, j’ai enchaîné les boulots alimentaires et à 24 ans, j'ai passé un équivalent du bac à la fac. 

Les années ont passé, mon principal métier se résumait à travailler dans les centres d'appels. Pas très enthousiasmant...

Quel a été ton déclic pour changer de vie ? Comment t’es-tu lancée dans l’aventure entrepreneuriale ?

À peine arrivée dans le Pas-de-Calais, je cherchais du travail. Malheureusement, je n’ai jamais trouvé ce que je voulais et à nouveau, faute d’opportunités, j’ai été embauchée dans un call center. Cela a été très dur moralement, je l’ai vécu comme un échec, car je m’étais faite la promesse de ne plus jamais y retourner. 

Plus les jours passaient, et plus je me sentais déprimée, complètement perdue… Heureusement pour moi, ça n'a pas duré très longtemps. 

La situation actuelle avec la Covid y est pour quelque chose. Pendant le confinement, j'ai beaucoup réfléchi et une idée a germé dans ma tête ! C’est à cet instant que j’en ai profité pour entamer une formation à distance de jardinier horticole, avec l’intention de devenir mon propre patron. J’étais alors super motivée par mon projet et plus rien ne pouvait m’arrêter. 

Comment t’es venue cette idée de projet ? Était-ce un métier passion ?

Ma mère était horticultrice, par conséquent, j'ai toujours vécu avec une grande variété de plantes autour de moi. Il y en a plein chez moi car c'est en quelques sortes une passion

Par ailleurs, quand j’étais en quête de sens, mes amis me disaient toujours : "mais pourquoi tu ne ferais pas un travail en rapport avec les plantes ?" 

J’écoutais d’une oreille, mais quand j’y réfléchissais sérieusement, je ne voyais que les inconvénients comme les horaires en boutique, ou chez les producteurs. Des horaires incompatibles avec un enfant en bas âge. Il ne me restait plus qu’une seule solution : devenir mon propre patron pour me créer un job sur-mesure. Je souhaitais surtout me réinventer.

Mon compagnon m'a alors suggéré de monter ma propre entreprise. De ce fait, j'en ai parlé avec ma conseillère pôle emploi qui m'a orientée vers la BGE. J’ai alors suivi plusieurs formations, dont une de plusieurs semaines qui s'appelait “construire et conduire un projet entrepreuneurial". 

À l’heure où je vous parle, je suis toujours suivie par la BGE et je dois reconnaitre que c'est une aide essentielle quand on souhaite se lancer. 

Tu as décidé de lancer une campagne de crowdfunding avec Ulule ! Raconte-nous concrètement comment ça se passe ? 

Avant d’organiser cette campagne de lancement,  j'ai souhaité en parler à plusieurs de mes proches qui étaient au courant de mon projet afin de réunir leurs avis. Tout le monde semblait enthousiaste à cette idée, alors j’ai décidé de sauter le pas. 

J’ai commencé par faire des recherches pour choisir sur quelles plateformes collaboratives lancer la campagne de crowdfunding. Mon choix s’est porté sur Ulule, puis tout s’est enchaîné. Pour lancer la campagne, il m’a fallu : 

  • trouver les contreparties susceptibles d'intéressées les "plant-addict" ;
  • préparer la communication ;
  • travailler en amont les visuels ;
  • écrire les newsletters ;
  • programmer les publications sur les réseaux sociaux, etc.

Parallèlement, je passais beaucoup de temps sur Instagram, et au fil des discussions, j'ai trouvé un partenariat avec une jeune créatrice qui tenait la marque Georges et Compagnie. Son travail était complémentaire au mien puisqu’elle confectionnait de très jolis caches-pots. C’est tout naturellement que nous avons décidé d’unir nos forces pour collaborer.

Suite à cela, la campagne de crowdfunding sur Ulule était officiellement lancée. J’ai donc posté le lien sur les réseaux sociaux et à ma plus grande surprise, on a atteint les 100% d’objectifs fixés en moins d'une semaine. Aujourd'hui je suis à 120% et il reste encore 25 jours pour y participer ici.

Super ! Pour cette campagne de lancement, quels autres aspects devais-tu aborder pour concrétiser ton projet ?

Tout s’est enchainé si vite, par conséquent, j’ai dû réfléchir à la livraison. Mon idée est de faire des remises en main propre dans un premier temps et mettre en place un click and collect aux alentours de Calais, mais aussi en Moselle puisque je m'y rends régulièrement.

Suite à ce projet, j’ai pris conscience d’une chose : les gens aiment l’idée de pouvoir choisir leurs plantes. Ainsi, quand la campagne de crowdfunding touchera à sa fin, tous les participants recevront un email avec une vaste sélection qui leur donnera la possibilité de choisir leur plante favori. Un moyen pour moi de garder le contact et fidéliser ma clientèle.

Dis-nous Sarah, comment te vois-tu dans cinq ans ? Quelle serait ta vie idéale ?

Bonne question ! Dans cinq ans, j'espère que la boutique en ligne aura évolué et que j'aurai plus de choses à proposer, notamment des box à thème ou encore pouvoir faire des ateliers directement chez moi. J’aime aussi l’idée de participer à plusieurs événements, être au contact avec les gens. Mon rêve serait d'ouvrir une vraie boutique physique avec une décoration super vintage et des plantes jusqu'au plafond.

En tant que porteuse de projet, quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaiterait se lancer elle aussi, mais qui a peur ? 

Je lui dirais de ne surtout pas écouter ses craintes, de passer outre les barrières qu'on se met à soi-même et de ne pas baisser les bras. Parce que oui, un projet peut prendre parfois beaucoup de temps avant de se mettre en place, c’est pourquoi il faut bien s'entourer. Et enfin, il est important de se faire accompagner et de se laisser aider, notamment avec des organismes comme la BGE, ou autres tierces personnes. Il faudra aussi se former pour gagner en compétences. 

Voilà, j’espère que mon témoignage pourra aider certaines à se lancer et aller au bout de leur projet. Lancer une campagne de crowdfunding n’est pas si difficile et cela donne une bonne opportunité de tester son marché tout en agrandissant sa communauté. Un grand merci Hellosense pour m’avoir donné l’occasion d’en parler. Parce qu'une reconversion professionnelle est possible à tout moment.

Sarah
Styliste végétal
Hocus Ficus 

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