Face à la montée des besoins en santé mentale et rééducation, la reconversion professionnelle vers le métier de psychomotricien séduit de nombreux profils souhaitant allier sens du service, créativité et expertise technique. Cet article exhaustif explore les étapes clés de cette reconversion : du profil recherché et des prérequis aux formations, en passant par la financiation, les compétences, les conditions d’exercice et la rémunération, jusqu’à des témoignages pour illustrer le parcours.
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Pourquoi se reconvertir en psychomotricien ?
- Demande croissante : Les institutions (hôpitaux, CMPP, structures scolaires, cabinets privés) sont en recherche constante de psychomotriciens, notamment en milieu pédiatrique et gérontologique (je-change-de-metier.com).
- Mission à forte valeur ajoutée : Intervenir sur des dimensions motrices, émotionnelles et relationnelles pour améliorer la qualité de vie des patients (orientaction-groupe.com).
- Épanouissement personnel : Métier alliant contact humain, création de protocoles et suivi individualisé, idéal pour ceux qui cherchent un sens profond à leur activité (lemonde.fr).
Profil et prérequis pour la reconversion
Pour entamer une reconversion en psychomotricien, plusieurs prédispositions et conditions d’accès sont nécessaires :
- Diplôme d’État : Trois années d’études post-bac sanctionnées par le Diplôme d’État de Psychomotricien (DEPS) (cnp-psychomotriciens.fr).
- Concours d’entrée : La plupart des Instituts de Formation en Psychomotricité (IFP) recrutent sur concours (épreuves écrites et orales) (memepascap.fr).
- Passerelles pour profils paramédicaux et médico-sociaux :
- Validation des études médicales (PACES), licence ou master de psychologie.
- Diplômes d’infirmier, d’ergothérapeute, de masseur-kinésithérapeute ou d’éducateur spécialisé (isrp.fr).
- Qualités humaines : Empathie, écoute, créativité pédagogique, rigueur et capacité d’analyse.
Parcours de formation
Formation initiale
- Durée : 3 ans post-bac (180 ECTS), incluant des enseignements théoriques (anatomie, développement moteur, psychologie) et des stages pratiques (450 heures minimum) (cnp-psychomotriciens.fr).
- Débouchés de la formation initiale : Diplômé·e, vous pouvez exercer en hôpital, centre médico-psycho-pédagogique (CMPP), secteur scolaire, maison de retraite, etc.
Formation continue et VAE
- Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) : Permet aux professionnels titulaires d’un diplôme paramédical ou psychosocial de faire reconnaître leur expérience pour obtenir le DEPS sans suivre la totalité du cursus.
- Formation en alternance : Proposée dès la 2ᵉ année par certains IFP (ex. ISRP), combinant cours et mise en pratique en structure.
Financement de la reconversion
- Compte Personnel de Formation (CPF) : Financement possible pour couvrir tout ou partie des frais de formation (memepascap.fr).
- France Travail et Régions : Aides financières sous forme d’AIF (Aide Individuelle à la Formation) ou de bourses régionales.
- Contrat de professionnalisation pour l’alternance : L’employeur prend en charge les frais pédagogiques.
Compétences et missions du psychomotricien
Compétences techniques
- Évaluation psychomotrice : Bilan des fonctions tonico-posturales, perceptives et praxiques.
- Conception de protocoles de rééducation : Exercices de coordination, équilibre, graphisme, relaxation.
- Utilisation d’outils standardisés : e.g., ELO, CDC, battery of psychomotor tests.
Compétences relationnelles
- Empathie et écoute active : Instaurer un climat de confiance.
- Communication pluridisciplinaire : Travailler avec médecins, psychologues, enseignants.
- Créativité : Adapter les activités selon l’âge et le profil du patient.
Missions principales
- Prévention : Intervenir en milieu scolaire pour prévenir le décrochage moteur et cognitif.
- Rééducation : Traiter troubles du développement psychomoteur, troubles de l’attention, TDA/H.
- Accompagnement global : Intégrer la dimension psycho-affective dans la prise en charge (orientaction-groupe.com).
Conditions d’exercice et rémunération
Statuts d’exercice
```html
Reconversion psychomotricien
Section |
Détails |
Définition |
Relation entre psychisme et motricité pour aider divers publics |
Formation |
Diplôme d’État en 3 ans, concours d’entrée ou passerelles |
Compétences |
Évaluation, conception de protocoles, écoute |
Rémunération |
2 100 € à 2 300 € brut par mois |
Perspectives |
Exercice libéral, hospitalier, associatif |
```
Rémunération
- Début de carrière : Environ 1 900 € net par mois en hôpital public (maformation.fr).
- Salaires moyens : Entre 2 100 € et 2 300 € net mensuels selon Indeed.
- Fin de carrière : Jusqu’à 2 800 € net en libéral ou en poste à responsabilité (lonasante.com).
Conseils pour réussir sa reconversion
- Effectuer un bilan de compétences pour identifier vos atouts transférables (gestion de projet, relationnel).
- Choisir un IFP reconnu : Taux de réussite au concours, taux de retour à l’emploi (50–67 % selon la région) (candidat.francetravail.fr).
- Préparer le concours : Entraînez-vous aux épreuves écrites et orales, renforcez votre culture sanitaire et sociale.
- Valoriser vos expériences antérieures : Stage, bénévolat, projet personnel autour du handicap ou du développement moteur.
- Développer votre réseau : Participez à des conférences, forums santé et groupes professionnels.
Témoignages anonymisés
« Après dix ans en tant qu’éducatrice spécialisée, j’ai validé ma VAE et obtenu mon DEPS. Aujourd’hui en cabinet libéral, j’accompagne enfants et seniors avec la même passion qu’auparavant. »
— Anaïs, psychomotricienne libérale (charlottek.fr)
« Le parcours a été exigeant, mais l’alternance m’a permis de gagner en expérience concrète dès la 2ᵉ année. Je travaille aujourd’hui au sein d’un service de rééducation, avec un vrai sentiment d’utilité. »
— Julien, psychomotricien hospitalier
Conclusion
Se reconvertir en psychomotricien représente un engagement sérieux : trois années d’études, un concours sélectif, une formation pratique intense et des qualités humaines indispensables. Toutefois, la satisfaction de contribuer pleinement à la rééducation et au bien-être psychomoteur des patients en fait une voie professionnelle riche et porteuse d’avenir. En suivant méthodiquement les étapes — bilan, formation, financement, préparation au concours — et en s’appuyant sur les témoignages de praticiens, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir cette transition vers un métier à haute valeur ajoutée.